Odile Jacob publie

Salikoko Mufwene, Cécile Vigouroux

Colonisation, globalisation et vitalité du français Date de parution : 2 janvier 2014

Qu’en est-il de la vitalité du français face aux pressions de la globalisation ? Des linguistes tentent de répondre à cette question. Salikoko S. Mufwene et Cécile B. Vigouroux commencent par expliquer comment la colonisation est à interpréter par rapport à la globalisation, dont le sens ne doit pas être confondu avec celui de mondialisation. Ils situent la question de la vitalité du français dans ce contexte, qui est à penser en fonction de chaque écologie dans laquelle le français s’est inséré.
Claude Hagège souligne que la compétition entre l’anglais et le français a commencé dès l’engagement de l’Angleterre et de la France dans l’expansion coloniale. Il attire aussi l’attention sur le comportement linguistique des Français eux-mêmes qui, selon lui, menacerait la vitalité de notre langue au sein même de l’Hexagone.
Robert Chaudenson indique quant à lui que la vitalité du français comme lingua franca internationale repose sur l’Afrique. Cécile B. Vigouroux se focalise sur sa présence en Afrique du Sud, dans la région du Cap, depuis le xviie siècle. Sylvie Dubois se penche sur les évolutions en Louisiane, Julie Auger s’intéresse au Québec à notre époque et Raymond Mougeon à l’Ontario, trois cas bien différents. Douglas Kibbee propose enfin une synthèse sur l’évolution de la langue française considérée comme une norme dans notre pays lui-même.

À travers des exemples variés dans l’espace et le temps, les auteurs de cet ouvrage offrent un panorama des différents facteurs qui influencent le destin de notre langue.

Salikoko S. Mufwene est distinguished service professor of linguistics and the college à l’Université de Chicago. Il a notamment publié The Ecology of Language Evolution (2001), Créoles, écologie sociale, évolution linguistique (2005) et Language Evolution : Contact, competition and change (2008).


Cécile B. Vigouroux est professeure au département de français de l’Université Simon-Fraser, à Vancouver (Canada).